Sur les récifs du cap, j’épinglerai en poudre d’ardoise
Point d’un marbre marquant ma poisse
D’être parti abandonnant radeau et plage
Connotez-là mon dernier récit pour transhumance
Dans les vagues qui emporteront mon adage
Et piètre vers à vouloir demander pitance
D’un cercueil aux charmes ingénus
D’un bois brut que la cagette conviendra
Et que socle pour palette, retenant là
Surcharge de mon corps éteint, sonnez
Les cloches de la chapelle, éclairez le phare
Et jetez mes cendres aux flots soufflés
Qu’un vent portera au panthéon de nulle part
Ne pleurez pas, la mer déborderait, riez
Et surtout sans confesse, dites, quel con
Quel abruti de première mais pourtant
Je vous prie en sorte, évitez
De mettre le terme de gros ou autre
Point de familiarité
Mais nullement blessé…
Et vole mon cercueil aux flammes
Que la mer enlèvera en sorte
Que nul autre ne sache le chemin que je clame
Portez mon cercueil avec dix personnes
Et trente remplaçants, fonctionnaire en somme…
Qu’une musique de silence relève vos propos
Faisant comme à mon ami Joël, blasphème d’idiots
Portes d’église, point de messe, pas le temps
La marée me happe, la veuve s’attarde chez le notaire
Voulant toucher au sel, son salaire
Le peu de mon argent, ces rimes de dents
Souriez, vous lecteurs de mon testament,
Vous entendez pour la dernière fois
Mon postérieur en pleine expression
Et maintenant in ou ex mais humez…
Et si juste une fois, la dernière pour une fois
Vous partiez avec sagesse, m’accompagner….
Non, je rigole d’outre-tombe, rester
Je veux de nouveaux copains, des vrais
Tant certains n’ont aimé en ma personnalité
Que ma gentillesse à offrir mes deniers
Et aujourd’hui sacre bleu, plus rien,
Fin à ma fin et faim à la vôtre, radin !