Un bouquet de vision
GERSifié
Tout en haut de l’allée, effleuris de gaieté
Portail en bois, cottage aux tuiles crochetées
Un chat enroulé, du thym parsemé
Bienvenue à la campagne, Gers recommandé
Humus de terre, une fourche égarée
Et dissimulés, poulaillers et clapiers
Des canards écoutent la danse des poulets
Caquetant des cailloux jalousés
Et sur la terrasse, attablée à tout temps
L’horloge solaire dictant
Lou tempo passo, passo lou bene
Dicton provencal, mon idem
Rictus du cochon égorgé, février affamé
Saucissons et couennes aux fumoirs
Samedi matin, le marché des nouvelles
Mais à qui est le bâtard né ? Querelle !
Venez découvrir, l’hospitalité des paysans
Affolés aux peurs de perdre leurs champs
Vous, étrangers, déposez votre blé
Contre ail, foie gras, magret mais passez !
Et d’Artagnan trône l’auscitain chantonnant
Un petit verre d’armagnac ; un pastis gascon
Et quelques secrets dispensés contre rémunération
Redevable jusqu’au bout des saisons….
Et du haut de l’allée, regardant ce lac endormi
J’écris un bout de vie, un champ d’ici
Et quoi qu’en disent les habitants,
Un paysan, compassion, mais un paysan Gersois, oh putain con !
16 mars 2009