Elle m’avait dit de ne rien dire
Surtout de taire, ne rien écrire
L’espoir au fond d’un et mille vers
Bout’elle aux bulles amères
Degré soul, vain brasier
Elle m’avait dit de ne pas parler
Surtout d’oublier, ne rien imaginer
Jusqu’à cet au revoir, lie déboire
Ivre d’un je t’aime, brise du soir
Tanin pourpre, sang timon
Que je pleure aux mots de nuages
L’avenue aux ruisseaux se partage
Chacun a sens ru'elle naufrage
L’idée, exil ou salut, sablage
Goulot d’alléluias, chagrin grand
Elle m’avait dit de ne pas rêver
Surtout de vivre, de ne rien regretter
Seul sur ce banc, vide jusqu’au fond
Côte d’anonyme, si abstinent
Rainbow des gouttes, assoiffé
Elle m'avait dit de ne pas compliquer
Surtout de pardonner, de ne pas l'oublier
Mais au bout, si seul d'aspirine
Plonge le poète, Brise marine...
Bout’elle : bouteille
sang timon : Sentiment
Brise marine : Mallarmé - poème Brise marine