Si le matin, tu t’éveilles, le brouillard au café
Le croissant ou tranche de pain trop rancie
Pense alors là en ton cœur, là où tu sais
Le beurre de son image à tartiner, et puis
Si le matin, tu t’habilles, le fard pour masquer
Le rouge ou le rose aux lèvres, trop classique
Songes alors à tout à l’heure, lorsque vous vous croiserez
Le baiser de ses regards à t’illuminer, antalgique
Si le matin, tu oublies, le réveil auprès
Le câlin, catin sous les draps satin, l’aimer
Oublie alors lexomil, xanax, là où tu es
L’antre de ses bras à t’y protéger, à t’oublier…
…
Si le matin, tu te réveilles, seule sans oreiller
La solitude, l’absence pour commencer
Réfléchis alors, l’amour donne bi-sens, partagé
Et surtout donner du soleil, des lunettes de soleil, Aimer…
Si le matin, tu t’ouvres, les veines en ruissellement
Ou que tu plonges dans un choc métallique
Réfléchis bien avant, plus rien vraiment
Dehors, il y a ton vrai amour, iambique
Si ce matin, tu te réveilles, le cœur en pleurs
Que tu plonges dans un taxi, loin d’ici
Entends ces mots, fuir n’apporte le bonheur
Que tu réagisses, viens voir cette aurore, ici…